Le tourisme est le moyen qui consiste à amener des gens qui seraient mieux chez eux dans des endroits qui seraient mieux sans eux.
Marcher seul, sac au dos, c'est se livrer entièrement aux dangers et aux hommes. Il n'y a nulle possibilité de fuite comme à vélo ou d'abri comme avec une voiture.
Je sais, d'expérience, que courir le monde ne sert qu'à tuer le temps. On revient aussi insatisfait qu’on est parti. Il faut faire quelque chose de plus.
On ne fait pas un voyage. Le voyage nous fait et nous défait, il nous invente.
Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte.
Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n'a pas encore fait.
A quoi sert de voyager si tu t'emmènes avec toi ? C'est d’âme qu'il faut changer, non de climat.
Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entour parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante.